Cystectomie - ablation de la vessie
Cystectomie - dérivation urinaire en Tunisie : Une solution pour cancer de la vessie
Cystectomie Tunisie
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Qu'est-ce que la cystectomie ?
La cystectomie est une intervention chirurgicale qui consiste en l'ablation totale ou partielle de la vessie, l'organe responsable du stockage de l'urine dans le corps humain. Cette intervention peut être réalisée pour diverses raisons, notamment pour traiter le cancer de la vessie, des anomalies congénitales de la vessie, des infections récurrentes de la vessie, une obstruction de l'urètre ou d'autres troubles graves de la vessie qui ne répondent pas aux traitements moins invasifs.
La cystectomie peut être réalisée de différentes manières, selon le degré de gravité de la maladie et la taille de la vessie à enlever. La cystectomie partielle consiste en l'ablation d'une partie de la vessie, tandis que la cystectomie totale consiste en l'ablation complète de la vessie, de l'urètre, des ganglions lymphatiques pelviens et d'autres tissus environnants.
Après la cystectomie, les patients peuvent nécessiter une reconstruction de l'urètre et de la vessie à partir d'une partie de l'intestin ou une dérivation urinaire. Cette dernière consiste à créer une nouvelle voie d'évacuation pour l'urine en connectant les uretères directement à une poche externe, située à l'extérieur du corps. La cystectomie est une intervention chirurgicale majeure qui comporte des risques importants et nécessite une période de récupération et de réadaptation après l'opération.
Dans quels cas est-elle nécessaire ?
La cystectomie radicale est indiquée pour traiter certains types de cancer de la vessie, en particulier ceux qui sont de stade avancé ou qui se sont propagés à d'autres parties du corps. Elle peut également être recommandée pour traiter des lésions précancéreuses de la vessie ou des maladies non cancéreuses de la vessie qui ne répondent pas aux autres traitements, tels que les infections chroniques, les lésions de la vessie causées par des radiations ou des traumatismes, et les maladies inflammatoires de la vessie.
La cystectomie radicale peut être réalisée de différentes manières, selon la gravité de la maladie et les caractéristiques du patient. Elle peut être réalisée par chirurgie ouverte, laparoscopie ou robotique. Dans certains cas, elle peut être réalisée en association avec une radiothérapie ou une chimiothérapie pour améliorer les chances de guérison.
La décision de réaliser une cystectomie radicale dépend de nombreux facteurs, notamment de l'étendue de la maladie, de l'état général de santé du patient, de l'âge, de l'état de la fonction rénale et de la présence de maladies concomitantes. Votre médecin discutera avec vous des avantages et des risques de cette intervention chirurgicale pour votre situation particulière et vous aidera à prendre une décision éclairée.
Quels sont les différents types ?
Une cystectomie est une intervention chirurgicale qui consiste à enlever la vessie. Il existe différents types de cystectomies en fonction de la raison pour laquelle l'intervention est nécessaire et de l'étendue de la chirurgie nécessaire. Les principaux types de cystectomies sont :
La cystectomie partielle ou segmentaire : cette intervention consiste à enlever uniquement une partie de la vessie, généralement pour traiter un cancer localisé de la vessie. Après la chirurgie, le patient peut avoir besoin de suivre une chimiothérapie ou une radiothérapie pour détruire les cellules cancéreuses restantes.
La cystectomie radicale : cette intervention consiste à enlever toute la vessie, ainsi que les ganglions lymphatiques et d'autres tissus environnants, pour traiter un cancer invasif de la vessie. Après cette intervention, le patient devra subir une reconstruction de la vessie ou une urostomie pour évacuer l'urine du corps.
La cystectomie totale : cette intervention est similaire à la cystectomie radicale, mais elle peut également inclure l'ablation de l'urètre, des glandes de la prostate et des organes reproducteurs, selon les cas. Elle est généralement réalisée pour traiter un cancer avancé de la vessie.
La cystectomie laparoscopique : cette intervention utilise une technique chirurgicale mini-invasive pour enlever la vessie à l'aide de petites incisions dans l'abdomen. Cette méthode permet une récupération plus rapide et moins de douleur postopératoire, mais elle n'est pas toujours appropriée pour tous les cas.
Quel type d'anesthésie ?
La cystectomie est une intervention chirurgicale importante qui nécessite une anesthésie générale. Avant la procédure, le patient rencontrera un anesthésiste pour discuter de l'anesthésie et de son histoire médicale. L'anesthésiste pourra recommander une anesthésie générale ou une autre forme d'anesthésie, en fonction de la santé du patient et de la durée prévue de l'opération.
Pendant la cystectomie, l'anesthésiste surveillera en permanence les signes vitaux du patient, tels que la fréquence cardiaque, la pression artérielle et la saturation en oxygène, pour s'assurer que le patient reste en sécurité et confortable. L'anesthésiste pourra ajuster les niveaux d'anesthésie en fonction des besoins du patient tout au long de l'opération.
Après la cystectomie, le patient sera surveillé attentivement jusqu'à ce qu'il se réveille complètement de l'anesthésie. Il pourra alors être transféré dans une salle de récupération ou une unité de soins postopératoires pour être surveillé de manière continue pendant une période de temps appropriée.
Bien que l'anesthésie générale soit considérée comme sûre, elle comporte également des risques. Les risques associés à l'anesthésie générale peuvent inclure une réaction allergique, une pneumonie, une infection des voies urinaires ou une blessure aux dents ou aux tissus mous de la bouche ou de la gorge. Votre anesthésiste discutera avec vous des risques potentiels et des moyens de minimiser ces risques avant l'opération.
Principales étapes chirurgicales
La cystectomie est une intervention chirurgicale complexe qui implique plusieurs étapes. Les principales étapes chirurgicales de la cystectomie sont les suivantes :
Incision : La première étape de la cystectomie consiste à pratiquer une incision dans l'abdomen du patient, généralement en bas du ventre.
Retrait de la vessie : Une fois l'incision pratiquée, le chirurgien peut retirer la vessie. Selon la nature de l'affection, il peut être nécessaire de retirer également les tissus adjacents, tels que les ganglions lymphatiques ou les organes reproducteurs.
Rétablissement de l'écoulement de l'urine : Après le retrait de la vessie, le chirurgien devra rétablir l'écoulement de l'urine en reliant les uretères aux intestins ou à un autre organe pour créer une dérivation urinaire. Il existe plusieurs types de dérivations urinaires possibles, telles que l'iléostomie, la colostomie, l'urétérostomie cutanée ou la création d'une poche pour la collecte de l'urine.
Fermeture de l'incision : Une fois la dérivation urinaire réalisée, le chirurgien suturera l'incision.
La cystectomie peut être réalisée par voie ouverte ou par laparoscopie. Dans la cystectomie par laparoscopie, le chirurgien réalise plusieurs petites incisions dans l'abdomen du patient et utilise un laparoscope pour visualiser l'intérieur de l'abdomen et réaliser l'intervention à l'aide d'instruments chirurgicaux miniatures. Cette technique est moins invasive que la cystectomie ouverte, mais elle peut ne pas être adaptée à tous les cas.
Dérivation urinaire
Lors d'une cystectomie, la vessie est retirée et remplacée par une dérivation urinaire. Cette dérivation est nécessaire pour permettre à l'urine de s'écouler hors du corps du patient, puisqu'il n'y a plus de vessie.
Il existe plusieurs types de dérivations urinaires possibles, qui peuvent être utilisées selon les cas. Les principales dérivations urinaires sont :
L'iléostomie : lors de cette intervention, le chirurgien relie les uretères à une partie de l'intestin grêle qui est ensuite reliée à une ouverture (stomie) pratiquée sur l'abdomen du patient. L'urine s'écoule alors dans une poche qui doit être vidée régulièrement.
La colostomie : cette technique est similaire à l'iléostomie, sauf que le chirurgien relie les uretères à une partie du côlon (gros intestin) plutôt qu'à l'intestin grêle. L'urine s'écoule également dans une poche qui doit être vidée régulièrement.
L'urétérostomie cutanée : lors de cette intervention, le chirurgien relie directement les uretères à une ouverture pratiquée sur l'abdomen du patient. L'urine s'écoule alors dans une poche qui doit être vidée régulièrement.
La création d'une poche pour la collecte de l'urine : cette technique consiste à créer une poche à l'intérieur du corps du patient pour collecter l'urine. Cette poche peut être créée à partir d'une partie de l'intestin ou de l'estomac. L'urine peut ensuite être vidée à travers une ouverture pratiquée sur l'abdomen du patient, ou à travers l'urètre si celui-ci a été préservé.
Le choix de la dérivation urinaire dépendra des caractéristiques de chaque patient et de son état de santé général.
Néovessie orthotopique
La néovessie orthotopique est une technique chirurgicale qui consiste à créer une nouvelle vessie à partir d'une partie de l'intestin, et à la relier aux voies urinaires du patient. Contrairement aux dérivations urinaires comme l'iléostomie ou la colostomie, la néovessie orthotopique permet de retrouver une fonction urinaire proche de la normale, sans avoir besoin de porter une poche pour collecter l'urine.
La néovessie orthotopique est généralement proposée aux patients qui nécessitent une cystectomie radicale en raison d'un cancer de la vessie ou d'une maladie de la vessie qui ne peut pas être traitée par d'autres moyens. Cette intervention est réalisée sous anesthésie générale et peut durer plusieurs heures.
La néovessie orthotopique peut être réalisée à partir de différentes parties de l'intestin, selon les préférences du chirurgien et les caractéristiques du patient. Les types de néovessies les plus courantes sont :
La néovessie iléale : cette technique consiste à utiliser une partie de l'intestin grêle (l'iléon) pour créer la nouvelle vessie. L'iléon est détaché de l'intestin et façonné en forme de poche. Les uretères sont ensuite reliés à la poche, et celle-ci est reliée à l'urètre du patient.
La néovessie colique : cette technique utilise une partie du côlon pour créer la nouvelle vessie. Le côlon est détaché de l'intestin et façonné en forme de poche, qui est ensuite reliée aux uretères et à l'urètre.
Après la néovessie orthotopique, les patients peuvent ressentir une certaine douleur et une gêne urinaire pendant quelques semaines. Ils peuvent également rencontrer des difficultés à contrôler leur vessie, ce qui peut nécessiter une rééducation périnéale. Des suivis réguliers seront nécessaires pour surveiller le bon fonctionnement de la néovessie et prévenir d'éventuelles complications.
Bricker
La dérivation urinaire de Bricker est une procédure chirurgicale qui consiste à créer une stomie urinaire (un orifice artificiel) à travers la paroi abdominale pour permettre l'écoulement de l'urine à l'extérieur du corps. Elle est réalisée après une cystectomie, lorsque la vessie a été retirée en raison d'un cancer ou d'autres affections graves.
Lors de la procédure de Bricker, l'uretère est dérivé vers l'extérieur du corps et relié à l'intestin grêle pour créer un conduit de sortie de l'urine. L'urine s'écoule ensuite de manière continue à travers la stomie, qui est recouverte d'un sac de collecte.
Cette technique de dérivation urinaire est l'une des plus anciennes et des plus courantes. Elle est considérée comme une procédure relativement simple et sûre, mais elle peut entraîner des complications à long terme, telles que des infections urinaires et une obstruction du conduit urinaire.